Summary

Etait-ce à cause des doutes sur l’essor de la reprise économique aux Etats-Unis, de l’inquiétude face aux réseaux Internet ou World Wide Web, des prix du papier, de la DRUPA à peine terminée ou de la méconnaissance des charmes de la ville d’Atlanta ? Les locaux du centre de l’exposition et du congrès, très spacieux mais aussi très pratiques, auraient en tout cas volontiers accueilli une plus grande foule de visiteurs à l’occasion de la NEXPO’95. Personnellement interrogés par les signataires, les exposants ont cependant considéré l’événement de l’année de la Newspaper Association of America comme constructif et ont ajouté que tous les décideurs des plus importantes sociétés d’édition étaient venus comme prévu et que les conversations animées ont, laissé entrevoir la prochaine signature de contrats. Ils sont bien placés pour le savoir. Apparemment, les épreuves de ces dernières années ont marqué cette branche de l’industrie américaine, que ce soit les sociétés de presse ou leurs fournisseurs. Partout, on ne pense qu’à acheter le strict minimum pour couvrir les besoins immédiats et assurer une production la plus rentable possible. C’est pourquoi les investissements sont plutôt timides dans le secteur de l’impression mais beaucoup plus généreux quant il s’agit de suivre les dernières tendances en matière d’encartage et de systèmes visant à augmenter la productivité. Les fournisseurs, quant à eux, s’efforcent de réduire au maximum les coûts de développement, de fabrication et de distribution. Cela s’est traduit par l’annonce, à l’occasion de cette NEXPO, de spectaculaires fusions de sociétés. Est-ce vraiment pour le bien de l’industrie de la presse ? Cette fois, l’intéressée est bien placée pour le savoir. Une chose est sûre : l’industrie de la presse existe encore bel et bien, contrairement aux funestes prédictions de Monsieur Ted Turner prononcées voilà exactement 10 ans au même endroit. Le fondateur de CNN, aimablement invité à l’époque, en tant que voisin pour ainsi dire, à donner son avis sur l’avenir des médias, s’était exprimé devant l’assemblée des participants de la NEXPO comme s’il s’adressait à une équipe de football américain. Il était allé jusqu’à annoncer la disparition des quotidiens dans les dix ans. Il était alors bien placé pour le savoir. En effet, la NEXPO’95 l’a démontré et l’IFRA95 le démontrera aussi : le journal en tant que source d’informations, support publicitaire et média imprimé ne sera pas supplanté car il a des avantages uniques par rapport aux autres médias. De plus, il reste rentable. Ses fidèles fournisseurs sont bien placés pour le savoir, puisqu’ils lui proposent constamment des solutions plus sophistiquées les unes que les autres pour ses problèmes de production et d’organisation.